Roman·Saga

Maigret, tome 12 : L’ombre chinoise, Georges Simenon

Bonjour tout le monde ! đŸ€—

Je vous retrouve aujourd’hui dans une ambiance rentrĂ©e car les vacances sont terminĂ©es pour moi et le chemin vers le retour au travail dĂ©jĂ  pris Ă  mon plus grand chagrin. J’ai passĂ© de superbes vacances et j’aurai aimĂ© qu’elles perdurent encore un petit peu. J’espĂšre que les vĂŽtres ont Ă©tĂ© aussi florissantes que les miennes et pour celles et ceux qui sont en vacances actuellement profitez-en bien !

Ces vacances ont aussi Ă©tĂ© l’occasion de lire des livres qui sont un peu des valeurs sĂ»res pour moi. AprĂšs avoir lu un roman en dĂ©but de vacances qui a Ă©tĂ© une dĂ©ception, il me fallait bien un petit remontant. Or j’Ă©tais en vacances et le sac de bibliothĂšque ne comportait que ce seul livre. J’ai donc Ă©tĂ© faire un tour dans les boites Ă  livres de mon lieu de vacances et par le plus grand des hasard aprĂšs plusieurs Ă©checs je suis tombĂ©e sur un Maigret. Aimant particuliĂšrement l’Ă©criture de Georges Simenon et sachant que l’histoire me plairait, j’ai dĂ©cidĂ© de l’embarquer avec moi et de me faire un rĂ©gal littĂ©raire.

J’ai donc lu L’ombre chinoise correspondant au 12Ăšme tome de la saga mettant en scĂšne le Commissaire Maigret par Georges Simenon.

Résumé :

Auteur : Georges Simenon

Genre : Policier, Drame

Édition : Le Livre de Poche

Année : 1972

Nombre de pages : 157 pages

Fait partie de la saga Maigret

Mon édition ne comporte pas de résumé, je vous ai mis le résumé présent sur Livraddict correspondant aux premiÚres lignes du roman.

Il Ă©tait dix heures du soir. Les grilles du square Ă©taient fermĂ©es, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracĂ©es sur l’asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la dĂ©coupe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse Ă  la place, peu de lumiĂšre. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l’une d’elles, encombrĂ©e de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numĂ©ros au-dessus des portes, mais Ă  peine avait-il dĂ©passĂ© la boutique aux couronnes qu’une petite personne sortit de l’ombre.
– C’est Ă  vous que je viens de tĂ©lĂ©phoner ? Il devait y avoir longtemps qu’elle guettait. MalgrĂ© le froid de novembre, elle n’avait pas passĂ© de manteau sur son tablier. Son nez Ă©tait rouge, ses yeux inquiets.

Mon avis :

Mon Ă©dition ne comportait aucun rĂ©sumĂ© donc j’ai eu le doux et beau plaisir de me laisser bercer par l’histoire racontĂ©e et de dĂ©couvrir au fil des pages les personnages et le drame commis au 61 place des Vosges Ă  Paris dans les annĂ©es 1930. Rapidement nous nous rendons compte que cette enquĂȘte sera un huis-clos centrĂ© sur les personnes ayant fait ou faisant partie de la vie de la victime. Qui des diffĂ©rents habitants vivant dans l’immeuble oĂč Raymond Couchet a Ă©tĂ© tuĂ© a pu voir son assassin et le vol de la somme de plus de 300 000 francs cachĂ©s dans le coffre-fort derriĂšre lui ? AlertĂ©e par la concierge de l’immeuble, le commissaire Maigret enquĂȘte, questionne, interroge les voisins pour dĂ©celer le vrai du faux. Il ira jusqu’Ă  se renseigner sur le passĂ© amoureux de M. Couchet et des 3 femmes qui ont rayonnĂ© autour de lui.

Sans vouloir offenser qui que ce soit, dans cet immeuble les personnes sont assez bizarres. Ils sont plusieurs Ă  agir de maniĂšre complĂštement irrationnelle, Ă  faire preuve de folie passagĂšre ou alors ĂȘtre louche et Ă©trange. J’ai soupçonnĂ© plusieurs personnes avec des scĂ©narios que j’avais imaginĂ© mais au fur et Ă  mesure de l’avancĂ©e de l’enquĂȘte les arguments tombaient et cassaient mes scĂ©narios. Je n’ai pas rĂ©ussi Ă  dĂ©couvrir ce qu’il s’Ă©tait rĂ©ellement passĂ© mais je suis parvenue Ă  m’en approcher et Ă  Ă©mettre une hypothĂšse qui s’est avĂ©rĂ©e concluante. J’Ă©tais contente car je n’arrive pas vraiment Ă  deviner lors d’enquĂȘtes aussi complexes. Cela ne sous-entend ni que le dĂ©nouement est trop facile ni que je suis une dĂ©tective en herbe (quoique), cela indique juste que si vous lisez des romans policiers et que vous avez l’esprit cartĂ©sien vous ĂȘtes en capacitĂ© d’ĂȘtre le bras droit de Maigret dans cette enquĂȘte.

Je lis trĂšs rĂ©guliĂšrement des romans policiers et j’ai une Ă©norme prĂ©fĂ©rence pour ceux plus anciens. Le style d’Ă©criture, la maniĂšre de dĂ©crire les expressions et les drames qui se dĂ©roulent m’embarquent dĂšs les premiĂšres lignes dans une autre Ă©poque. Je ne saurai expliquer le ressenti procurĂ© mais cela s’apparente Ă  un retour Ă  la maison, un endroit que l’on connaĂźt, une zone de confort aussi agrĂ©able que de se lover dans la couette quand il fait froid. Cette sensation agrĂ©able je l’ai ressenti en lisant L’ombre chinoise. Le rythme est intense et prenant tout en se mĂȘlant au style lyrique et poĂ©tique de l’Ă©criture. Certains personnages sont finement dĂ©crits non pas physiquement mais psychologiquement comme le couple Martin ou encore Nine Moinard.

Pour la petite anecdote, ce roman a Ă©tĂ© Ă©crit par G. Simenon en 1931 dans une villa au Cap d’Antibes. Habitant juste Ă  cĂŽtĂ©, cette nouvelle m’a faite plaisir.

J’ai pour projet de lire tous les romans d’Agatha Christie dans ma vie et je suis en bonne voie car j’en ai lu quelques-uns depuis le dĂ©but de cette envie personnelle. Je ne sais pas si je rĂ©ussirai Ă  lire tous les Ă©crits de Georges Simenon mais cela me ferait bien plaisir. Pour ceux que ça intĂ©resse vous pouvez retrouver ici mes revues littĂ©raires concernant cet auteur, L’ombre chinoise constituant mon 7Ăšme roman de lui. Le livre a Ă©tĂ© adaptĂ© Ă  l’Ă©cran dans un tĂ©lĂ©film en 2004 oĂč Maigret est jouĂ© par Bruno Cremer. J’ai pour projet de le visionner dĂšs que l’occasion se prĂ©sentera.

C’est avec L’ombre chinoise que je poursuis ma dĂ©couverte de l’auteur belge Georges Simenon. Ce roman est aussi prenant et dĂ©licieux que tous les autres lus auparavant. C’est un rĂ©gal littĂ©raire de la premiĂšre Ă  la derniĂšre page. Le roman est court mais il laisse suffisamment de place aux menus dĂ©tails pour dessiner la personnalitĂ© des diffĂ©rents protagonistes. Ce fut une lecture excellente comme je m’y attendais.

Et vous, avez-vous lu ce livre ? N’hĂ©sitez pas Ă  me dire tout cela dans les commentaires pour que nous en discutions âŹ‡ïž

Je vous souhaite une excellente journée et je vous retrouve bientÎt dans un prochain article !

Laure

7 commentaires sur “Maigret, tome 12 : L’ombre chinoise, Georges Simenon

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